Lundi, 16h... Prêts pour un cours de sémio? [libre]

Ses yeux se fermaient petit à petit, au fur et à mesure de la voix du monsieur, qui était, faut le préciser, d'un monotone effarant. Calme, douce, sans nuance, neutre, exactement de quoi s'endormir. Même un muet aurait fait mieux. Comment un tel professeur avait-il pu être admis dans cette université? Un vrai mystère qui ne saura jamais résolu. Le plus fascinant était qu'il n'avait même pas l'air de remarquer l’effet qu'il produisait sur tous ses élèves. Sûrement, que cela ne l'intéressait pas, dans la mesure où il faisait son cours il devait être content, même si ce n'était pas le meilleure technique pour apprendre quelque chose aux autres. L'envie de sommeiller s'empara de Leelee petit à petit. Sans aucun doute, elle aurait dû se coucher plus tard hier. Mais était ce l'unique raison? Pas tout à fait, le monsieur, âgé d'une cinquante d'années venait de répéter mot pour mot la même chose que la veille. Autant dire, qu'il avait une mémoire de souris. Le temps passait et rien ne s'arrangeait. Une minute paraissait l'éternité.

-Mlle Jones, pourriez vous me donner des exemples?

Première question qu'il venait de poser depuis le début. Un vrai miracle. La concernée releva sa tête, gênée de la situation. Elle avait perdu le fil de son discours, comme tout le monde en fait. Impossible de savoir de quoi il s'agissait. Ses joues s'étaient légèrement empourprées du fait qu'elle se sentait mal à l'aise. Au moment, où elle allait renoncer, expliquant qu'elle ne savait pas ou bien de demander de reposer la demande, un son retentit. Un son qui réveilla la classe entièrement. Un soi qui pourrait même s'associer à celui de l'espoir. Tout simplement un long Drrriiinng. Sauvé par le dong, pensa la jeune fille. Sans tarder, ses mains rassemblèrent les affaires et se précipita de sortir de la pièce. Qui voudrait avoir discuter plus longtemps avec le professeur? Par chance, elle réussit à s'échapper avant qu'il ne puisse l'interpeller. Elle rejoignit une amie. Copine avec qui elle avait fait connaissance quelques jours auparavant. C'était quelqu'un d'agréable mais cela s'arrêtait là. Histoire de ne pas passer tout le temps toute seule.

L'heure de manger, pas trop tôt. Beaucoup d'étudiants attendaient cette occasion avec impatience, surtout après avoir englobé des explications schématiques. La cantine, l'endroit où se trouvait le plus de personnes. Là où on pouvait se reposer un parti du temps, discuter entre potes. Bref, l'endroit idéal pour se détendre. Son estomac avait gargouiller pendant longtemps et un seul désir la traversa: s'affaler sur la nourriture. Même si ce n'était pas terrible, surtout quand on habite en Angleterre. Tout le monde connaît la super réputation des aliments de la Grande-Bretagne. De toute façon peu importe, le plus important pour le moment pour la blonde était de survivre. Manger lui apporterait des forces pour tenir cette journée qui avait assez mal commencé. Avec de longues enjambées, elle entra rapidement dans la cantine. Les universitaires devaient savoir une chose primordial: toujours se dêpécher si on veut éviter une longue queue. C'est toujours comme cela, quelque soit l'école. Heuresement que la demoiselle était arrivée dans les premières et le self-service passa en un éclair. Son plat était végétarien, elle décidé de ne pas manger de viande pendant un mois et peut-être même le devenir mis à part pour le poisson, elle en avait besoin, un peu comme une drogue. Il était constitué de rouleau de printemps, même si la météo ne correspondait pas avec le nom, de la salade mixte avec du tofu. Le dessert était une coupele de fruits différent et la boisson n'était qu'autre que de l'eau plate.

Par hasard, une table assez faste venait de se libérer quand elle passa. Son plateau se posa délicatement sur le meuble et elle vint s'asseoir sur une chaise. Julianna, sa copine la rattrapa et se mit en face d'elle. Tant mieux, au moins de la compagnie ne lui fera pas de mal. C'est ainsi que le déjeuner débuta. Ensemble, elles parlèrent de tout et de rien, s'amusant parfois à se lancer un peu de nourriture, rien de méchant et de plus elles l'ont nettoyés juste après. Il y eut également des éclats de rire. La routine quoi... Un repas de ce qu'il y avait de plus normal pour eux. Bref, la pause déjeuné se finirait dans un quart d'heure. Bientôt, il serait temps de reprendre le boulot. De quoi réjouir les étudiants. L'hippie déposa les affaires sur le chariot et dit aurevoir à son amie. Leur chemin se séparait, elles n'avaient pas tout à fait les mêmes options. C'est là qu'elle percevut quelque chose. Son emploi du temps! Quelle idiote, elle l'avait laissé en cours! Typiquement elle. De plus, elle ne le connaissait pas tout à fait par coeur et ne connaissait personne qui pouvait l'aider. Pourquoi se genre du truc ne lui arrivait qu'à elle? Ca y est, avec un petit effort elle s'était souvenus qu'elle avait cours à l'amphi.

La jeune femme marchait parmi les autres, tournant à gauche et parfois à droite. Vu qu'elle était nouvelle, il lui arrivait de se perdre mais arrangeait ce problème en à moins de temps. Enfin, ses yeux purent voir une pancarte où il était écrit "Amphi". Arrivé à destination. Un rapide coup d'oeil sur sa montre lui indiquait qu'il était quatre heures. Elle pénètra dans la salle. S'il y avait une chose à laquelle elle ne s'était pas attendu, c'était bien de retrouver Aaron ici. C'était le frère de sa meilleure amie, celui dont elle avait le béguin...Non, celui dont elle était amoureuse. Un sourire traversa ses lèvres. Ca faisait depuis une semaine qu'elle ne l'avait pas vu. Sa voix retentit, toute enjouée:

-Hey! Je ne m'attendais pas à ce que tu sois là.

Intérieurement, des questions se remplirent dans sa tête. Normalement, il ne devait pas être dans l'amphithéâtre vu que les premiers années et les troisièmes années n'avaient pas leurs cours ensemble. Etrange, non? Et pourtant, ça ne l'ai pas du tout. C'est juste que notre blondinette en herbe s'est trompé et qu'elle avait confondu le lundi et le mercredi. La connaissant, ce n'est rien d'étonnant. Tout de même, elle comptait discuter un peu, histoire d'avoir de ses nouvelles.