=>>> Alexander Fletcher <<<=

Les flèches c'est au cas où vous m'auriez manqué ! On ne sait jamais !
Bien alors, je me permets de chambouler un peu la présentation de ma fiche ! Allons-y... première étape... parler de moi, joueur. Seconde étape pour ceux qui s'en foutent royalement de moi, la chartre, et enfin, je terminerais par le personnage haut en couleur et en folie que j'incarne. Bien... bah alors commençons !

-+> Parlez moi de vous <+-

Combien de fois par semaine vous verra-t-on sur le forum ?
Deux à trois fois par semaine au minimum.

Comment avez-vous connu Pop city ?
J’y ai déjà un compte mais vous saurez pas lequel !

Êtes-vous déjà inscrit sur des forums RPG ? Si oui, lesquels ?
Voyons voir… New York VIP et Au temps de Versailles.

Et le règlement ?
I love Emma Pill ! And Paulis Pilton too !

Une petite suggestion ?
Nan !

-+> Chartre D’inscription à Pop City <+-

En m’inscrivant à ce forum, je m’engage à poster ma fiche dans des délais assez brefs, ou bien de prévenir en cas de retard pour la fin de la fiche…Je m’engage à poster une fiche qui suis PARFAITEMENT les indications données, et une fois validé, je dois ABSOLUMENT revenir ! Dans le cas contraire, je préviens que finalement, je ne veux plus venir, et mon perso sera remis en jeu !

Une fois inscrit, je m’engage à venir régulièrement, et à poster avec assiduité, et à ne pas bloquer mon (ou mes) partenaire(s) de jeu, ou si je dois m’absenter je préviens dans la partie prévue à cet effet.

Lorsque j’accepte cette chartre, je me tiens aux différents points qui y sont traités. Dans le cas contraire, mon perso pourra être remis en jeu.

J'accepte la Chartre du forum ?

Bien sûr que oui !

-+> Be careful, this boy is crazy !!! <+-

Lorsque j'ai commencé cette enquête, je ne me doutais pas qu'elle serait si compliquée... Le Lieutenant Hanson avait une pile de dossiers haute de deux mètres et il avait eu droit à quelques plaintes au sujet d'un jeune homme, un Londonien de pure souche. L'affaire semblait déjà assez brumeuse puisqu'elle concernait un quartier assez bizarre : Pop City. Non pas que l'endroit soit dangereux... quoique, certaines personnes y laissaient souvent leur veste ou leur pantalon. On disait qu'une bande rockeur tyrannisait tout le monde. En tout cas, le gaillard qui avait provoqué en tout seize plaintes de personnes âgées semblait être très étrange. Le lieutenant me fit un bref résumé. Le jeune homme avait une vingtaine d'années et semait le trouble en tentant de battre des records... Je ne me doutais que mon petit sourire amusé allait m'attirer les foudres et je soupçonne encore mon supérieur de l'avoir fait exprès pour se débarrasser de l'enquête... Quoiqu'il en soit, lorsque je rentrai chez moi à dix huit heures, ce soir là, j'étais loin de me douter de tout ce que j'allais découvrir ! Je me couchais donc après une petite lecture des éléments de base... j'avais l'adresse, les plaintes et éventuellement la permission de l'arrêter s'il opposait une quelconque résistance. Inconscient du pétrin dans lequel j'étais, je m'endormis profondément, rêvant de choses agréables...

Le lendemain fut une étape difficile... Je me suis perdu dans Pop City, ça m'apprendra à demander mon chemin à un vieil aveugle ! J'ai finalement trouvé l'adresse concernée mais il n'y avait personne. La porte était juste grande ouverte. Du coup je suis entré... j'ai trouvé quelques inventions louches dans la chambre de ce jeune homme : des câbles, des outils divers, et quatre tableaux gigantesques accrochés au mur. Sur chacun se trouvait des photos et des "consignes". Il avait écrit sur le haut du mur avec un feutre noir : "Records". Dans tout ce bric à brac, j'ai distingué un synthé trafiqué, sans doute volé... après tout pourquoi démonter un instrument et le modifier si on est le légitime propriétaire... et vu le matériel tout autour, je ne serais pas étonné qu'il s'agisse d'un receleur. Deuxième chose... une photo d'une jeune fille. Elle a une tête de chien de garde et vu comme il la tient près de lui, j'ai supposé que c'était sa petite amie. Finalement, l'affaire commençait bien... ils étaient sans doute tous deux mêlés à un trafic quelconque... Avec un dossier comme ça, j'allais me faire une sacrée réputation dans cette ville où je venais de déménager !

Alors que je notais quelques indices, un grand fracas se fit entendre dans la maison. Je sortis rapidement de la chambre pour voir un malade faire des figures avec son skateboard dans tout le salon. Sans faire attention à moi, il sauta au lustre qui céda sous son poids. Il tomba devant la télé, sur un canapé et d'un geste rapide s'enleva ses baskets du bout du pied. Il saisit la télécommande et alluma le petit écran. J'étais surpris par ce que je venais de voir. Le type tourna la tête et me vit alors. Il ouvrit de grand yeux étonnés et soudain son regard sembla devenir fou... il était heureux de me voir... sur qui étais-je donc tombé ? J'aurais préféré ne pas le savoir. Il sauta littéralement de son fauteuil et s'approcha de moi, frétillant de joie :

- Ah ça, ça détonne ! Vous tombez à pic, vous ! Hop ! Dites, je peux emprunter votre gyrophare ?

Complètement abasourdi par la demande, je ne sus trop comment réagir. Que pouvait-il bien vouloir faire avec un gyrophare ? Mais j'avais d'autres questions d'abord, je lui demandai de se présenter... c'était mon jour de chance : en face de moi se trouvait Alexander Ryan Peter Fletcher ! Il ne me restait plus qu'à lui passer les menottes et à l'amener au commissariat pour le placer en garde à vue et le cuisiner. Il n'était pas bien costaud. Il devait mesurer dans les 1m82, environ et faire 75kg... bref un type à la carrure légèrement musclée sans être un gorille. Il ne serait pas difficile à menotter. Je restai un moment à le regarder. Il avait une dégaine assez trash... un jean troué comme ceux que j'avais vu dans la chambre, un streatwear sur les épaules. Il était donc en t-shirt, alors que dehors la température devait frôler les 2 degrés Celsius... C'était un jeune homme a l'apparence mature, hormis la façon dont il parlait, toujours comme s'il semblait illuminé. Sans doute une consommation abusive de drogues... à tous les coups je gagne ! Il était brun, les cheveux coupés courts, pas forcément bien coiffés mais ce n'était guère visible. Je remarquai que ses chaussettes étaient différentes. La première était blanche et la seconde noire avec des motifs représentant Charlie Chaplin dessus... Il portait une montre bidouillée au poignet et lorsqu'il vit que je la regardai d'un drôle d'air, il expliqua :

- Je l'ai modifiée, hop ! Elle n'indiquait que l'heure, ce n'est pas détonnant. Alors je l'ai branchée sur un écho radar pour voir à quelle vitesse je suis sur mon skate ! J'ai fait ça hop hop et puis voilà ! Big bang Pop ! Et ça marche du tonnerre ! Explosif ! Elle est équipée d'un baromètre, hop. Comme ça s'il pleut, HOP ! Je sais que le camion de livraison de la boulangerie passe par la descente de Jill Street et ça détonne encore plus parce que je n’ai pas de frein et la chaussée est top mouillée. C'est détonnant !!!

Inutile de dire que son état présageait une belle overdose ! En tout cas, il avait dit quelques mots qui me faisaient craindre le pire... visiblement il était calé en explosion ce dont les gens s'étaient plaints. Je pris donc une décision courageuse et sage ! Du moins, je le croyais à cet instant là. Sans plus attendre, je le plaquai contre le mur et lui mit les mains dans le dos pour le menotter. Surpris au début, il s'avéra rapidement qu'il était tout heureux d'être arrêté. Il marmonna tout un tas de trucs au sujet des barreaux et des pneus increvables de ma voiture d'officier qu'il avait vu quelques mètres plus bas, dans la rue. En effet, à l'école de police, on m'avait appris à ne jamais me garer devant le criminel en question, afin de ne pas éveiller les soupçons... Je le fis monter à l'avant... étant nouveau j'avais du prendre une voiture à deux places. Le temps de je fasse le tour et que je me mette au volant, il parlait déjà au talkie walkie posé devant le siège passager. Je le pris en lui adressant un regard lassé et il me dit alors, sur le ton de la conversation :

- Je préfère ceux de l'armée, vous savez, avec la longue portée... Les vôtres il faut une antenne sur la voiture. Et puis, le son est pas top hop ! C'est cool votre caisse, mais vous devriez modifier le moteur, hop ! C'est vrai, ça détonne pas assez. Le maximum que vous devez atteindre c'est du 150 non ?

- C'est limité à 50 en ville...

- Oui je sais ! C'est bête ! Mais j'ai bidouillé un prototype de moteur pour mon vélo, ça le propulse à 60 km/h, si je récupère quelques pièces de votre moteur, je dois pouvoir, hop ! Tout arranger comme il le faut sur mon vélo. Et je pourrais battre le record explosif de 100 km/h sur un VTT !!! DETONNANT !!! Ce serait top même si ça explose ensuite, ce n’est pas grave.

- Dites donc, vous n'avez pas un peu fini ? Vous faites le malin... mais on va voir si vous riez toujours autant quand on sera au poste... Tentative d'attentat, ça peut vous coûter cher, Mister Fletcher !

- Génial ! Vous me connaissez !!! Vous êtes un fan de mes exploits je parie ! Hop ! Détonnant... et vous avez un appareil photo ? Quand je montrerais ça à Emma, elle va délirer ! Hop ! Elle aime me voir en photo.

- Emma c'est votre petite amie, c'est ça ?

S'en suivit un flot de paroles passionnées et déchaînées sur sa petite amie. Il me passa en revue tous les cadeaux qu'il lui avait faits et à la fin je ne parvins même pas à me souvenir de ce que je voulais lui faire avouer... Ce type était shooté à l'héroïne, j'en aurais mis ma main à couper... et il devait avoir une tendance pyromane pour balancer des "détonnant" à tout bout de champ... Je pris donc soin de ne pas répondre et de conduire jusqu'au commissariat. A mon arrivée le lieutenant était absent, je me vis donc dans l'obligation de commencer l'interrogatoire tout seul. Je sortis le jeune homme de sa voiture et ce qui me surprit c'est qu'il ne résistait pas. Je n'eus aucun mal à le faire entrer dans la salle d'interrogatoire et à lui ôter ses menottes. Il m'adressa un sourire béat et tandis que je sortis en prenant bien soin de fermer la porte à clef, il se mit à regarder autour de lui. Il fallait que je mette en route la caméra, situé derrière une vitre teintée, réfléchissante. Une fois de l'autre côté, j'en profitai pour l'observer à son insu par cette dernière.

Il se leva de sa chaise et se dirigea vers moi sans me voir. Il toucha la plaque qui nous séparait avec un sourire de gosse. Et puis, il chercha dans sa poche quelque chose. Je sentis l'adrénaline monter... Et s'il était armé ? Sans réfléchir, je sortis en trombe pour rejoindre la pièce et l'ouvrit à la volée. Mon arme de service à la main, je dis :

- Lâche ça ou je tire ! Mets les mains en évidence et pas de mouvements brusques !

J'avais oublié de le fouiller... heureusement, il s'exécuta et lâcha au sol un drôle d'objet. Je le fis se rasseoir après avoir méticuleusement vidé ses poches... il y avait tout un tas de bric à brac ! Je posais le tout sur la table et décidait de commencer l'interrogatoire.

- Assez joué au malin ! Je veux savoir ce que tu fiches avec des clés de 12, des fusibles, des piles, un briquet, deux pierres, un chiffon et un... truc électronique. Tu voles du matos et tu le revends après c'est ça ?

- Non, ça me sert pour hop ! Réussir mes records... et ce n'est pas un truc électronique, c'est mon téléphone portable... je l'ai juste bidouillé pour...

- Ah, je vois ! Tu cherchais à appeler ta complice, Emma, c'est ça ? Dis-moi son adresse et tu t'en sortiras peut-être avec moins d'années en prison.

- Ouais ! Je voulais l'appeler, elle ne m’aurait jamais cru si je lui avais dit que j'étais là ! C'est détonnant cette vitre mais pourquoi est-elle complice ? Elle tient juste le chrono hop !

- Quoi ? Attendez, j'ai compris, vous cherchez à m'embobiner... c'est ça ? Mais vous ne m'aurez pas, commençons par le début... votre nom, prénom, date et lieu de naissance ?

- Je m'appelle Alexander Fletcher je suis né le 1er novembre 1985 à Londres. Hop ! C'est génial, je pourrais voir les cellules aussi ? J'ai toujours rêvé de les visiter pour le fun ! On m'a dit que ça détonne !

- Dites-donc, arrêtez de faire le malin ! Qu'est-ce que vous fabriquez avec tous ces trucs chez vous et dans vos poches ? De gens se sont plaints d'explosion et ont cité votre nom ! Qu'avez-vous à dire pour votre défense ?

- Euh... ça détonne quand ça explose !

La phrase me coupa le souffle. Je décidai de faire une pause... Je me levai donc et me dirigeai vers la machine à café. Cinq minutes passèrent avant que je n'entende un fracas un peu plus loin. Et merde ! J'avais oublié de fermer à clé. Je fonçai vers la provenance de bruit et j'entendis Claire, l'officier d'accueil dire :

- Il a pris la pièce à conviction de l'affaire numéro 79 !!! Vite il est parti avec !

Je me ruai dehors et l'aperçut à côté de la sortie. Mais il avait chaussé des rollers, la pièce à conviction ! Quand le lieutenant allait l'apprend, ça allait être ma fête ! Avant que j’aie pu lui demander de rester où il était, il s'élança dans les escaliers. J'étais tétanisé de frayeur, ce type allait se tuer ! Il arriva au pied des marches par je ne sais quel miracle et par chance... du moins je le croyais, il dérapa et s'étala sur le trottoir. Je descendis quatre à quatre la volée de marches et le plaquai à terre.

- Espèce de...

- Détonnant !!! Ils sont géniaux vos rollers ! Je les ai trouvés dans l'armoire d'une salle !!! C'est hop top ! Mieux que le big bang ! Explosif !!! Je veux réessayer !

Je le relevai brusquement et il grimaça légèrement en se tenant la cheville.

- Qu'est-ce qu'il y a ?

- Je crois que je me suis foulé le pied, ce n'est pas grave, hop ! Je peux réessayer ? Sur la rampe ça doit être détonnant !

Mais il s'avéra en fait que son pied n'était pas que foulé... il ne pouvait plus le poser par terre. Je soupirai et en le faisant s'appuyer sur moi, je le conduisis à la voiture pour aller à l'hôpital... Et dire qu'il était à peine midi ! Nous ne fûmes reçus par un médecin que vers 16 heures… vive le service des Urgences. Fletcher semblait passionné par les néons du plafond et par les extincteurs. Lorsque le médecin nous reçut, il me demanda de rester dehors et je lui répondis qu’il en était hors de question. Après un bref échange il accepta de me laisser assister à l’entretien vu qu’Alexander était d’accord. Je me demande pourquoi il a voulu que je sois là… Après deux radios (durant la première, il avait jugé bon de regarder jouer avec l’appareil pour voir s’il pouvait photographier à travers les murs), le médecin donna son diagnostic. Fracture des os de la cheville en plusieurs endroits de surface… Mais au lieu d’être triste, il bondit de joie :

- Détonnant ! Je vais voir un plâtre ? Hop top !

Le médecin m’attira à l’écart et me dit en tout confidentialité :

- Vous devriez lui faire faire un examen d’urine, il ne me semble pas très clair… je suis habitué à ce genre de cas… généralement, c’est des substances dures…

- Vous pourriez en profiter pour le faire, là, comme ça, ce serait régler… J’enquête sur un trafic qu’il pourrait mener.

- D’accord. Vous aurez les résultats demain, je vais faire vite.

Et donc, le médecin entreprit de demander à Alex de faire le nécessaire. Le jeune homme accepta et prit le flacon pour aller aux toilettes à l’aide de ses béquilles. Il en ressortit quelques instants plus tard et donna le tout au médecin.

- Je crois que vous allez rester ici pour cette nuit, il faut vous plâtrer.

- Cool ! J’aurais la télé ?

Nous dûmes attendre une heure et demie avant d’avoir un chambre… elle arrivait à point nommé car Fletcher commençait à trafiquer ses béquilles et à vouloir l’assembler avec les extincteurs… Une infirmière arriva alors pour leur donner le repas du soir. En voyant à qui elle avait affaire, elle pâlit et demanda à me parler en privé.

- Si j’ai un conseil à vous donner, c’est de partir et de vous éloigner de lui ! Ce type est cinglé ! Il a mis de la soupe dans la prise à oxygène pour voir ce que ça faisait… Il est taré ! Bon à enfermer… il joue avec les prises et à chaque fois, il tente de s’amuser avec l’appareil de réanimation en bas, le défibrillateur…

- Vraiment ?

- Oui… il s’amuse à se pendre à moitié dans le vide par la fenêtre, bon pour l’asile, ce type !

Et elle partit, presqu’en courant. Après avoir mangé, il alluma la télé et bidouilla la télécommande jusqu’à ce que je la lui retire. Il s’endormit rapidement… moi en revanche, je restai éveillé… quel drôle de bonhomme ce Fletcher ! Je n’étais pas au bout de mes surprises…

Le lendemain, à l’aube, j’avais pris la décision d’enquêter sur ses antécédents. En attendant les résultats de l’analyse d’urine, je me devais de recueillir des informations sur son passé médical. Après tout, cela pourrait me servir dans mon enquête. Grâce à l’infirmière, je découvris le nom du médecin qui l’avait soigné à de nombreuses reprises, une certaine Mary Sheffield. Elle accepta de me parler au dîner. Et ce qu’elle me dit, était de loin, la chose la plus étrange que j’ai entendu :

- J’ai soigné Alexander Fletcher Dieu sait combien de fois… C’est un garçon gentil, mais casse-cou. Je ne peux pas vous dire grand-chose, je suis tenue de conserver le secret médical.

- Sauf que son comportement est extrêmement dangereux… il n’a pas l’air responsable et je ne voudrais pas qu’il blesse quelqu’un. Je vous promets que je vous entends comme élément de l’enquête.

Il me fallut encore quelques arguments pour la convaincre mais finalement, elle me renseigna. La suite fut surprenante !

- Je l’ai soigné pour la première fois à l’âge de quatre ans… il avait avalé le flacon de liquide vaisselle chez lui pour voir si ça faisait comme dans les cartoons, si son hoquet faisait des bulles. C’était touchant et si enfantin que je n’y ai pas prêté attention. Par la suite, il est revenu deux ans plus tard pour une facture du bras droit. Il avait essayé de faire un looping sur la balançoire. De ma carrière de médecin, je n’ai jamais vu quelqu’un d’aussi… fou ! Il est revenu six mois après pour la pose d’une minerve. Il avait essayé de faire du vélo debout sur la selle. Forcément dans une descente ça ne pardonne pas. Les parents étaient désespérés… Je n’étais pas psychologue, alors je leur disais simplement que c’était pour se faire remarquer d’eux, qu’il agissait ainsi. Je l’ai revu à l’âge de huit ans et demi, il s’était jeté de la fenêtre du premier étage de son école et il avait parié avec son cousin qu’il arriverait à atteindre l’arbre. Il a réussi mais s’est mal rattrapé : double fracture du tibia.

- Attendez… Il a un cousin ?

- Oui, et il est tout aussi fou que lui ! Même s’il est rarement venu à l’hôpital. En tout cas, Alexander a dû être hospitalisé cinq fois pour un empoissonnement grave en tout. Il a goûté à tout : à l’eau de Javel, pour voir si ça lui faisait les dents blanches, ensuite il a parié dix livres qu’il arriverait à boire un bidon d’essence puis est venu le litre de lait, auquel il est allergique… il a failli mourir mais il semblait être tout heureux du nombre de petits boutons qui étaient apparus et les as tous comptés et fait prendre des photos pour l’envoyer au Livre Sacré !

- Je vous demande pardon ?

- Le Guinness des records ! C’est sa bible, à lui et à son cousin… Enfin, bref, il a aussi goûté au liquide de refroidissement et dernièrement au gel toxique des écrans plasma… Entre-temps, il s’est cassé les métacarpes et plusieurs phalanges en voulant casser d’une main un bloc de béton de 2 mètres de large, il s’est aussi luxé le genou en voulant sauter dans le vide accroché à une corde non élastique…. Sans compter l’entorse du poignet en glissant la main dans le tambour de la machine à laver en état de marche et la luxation de l’épaule pour avoir voulu attraper un bus avec son skate. Je vous passe les détails sur les cinquante électrocutions, et brûlures légères…

- Mais ce type est dingue !

- Oh, je ne vous le fais pas dire, je l’ai envoyé consulter un psy… Le pauvre homme ne s’en est jamais remis. Il ne parle plus à personne et sursaute dès que le téléphone sonne. Il a été hospitalisé il y a quelques mois pour une dépression chronique… Il vous en dira certainement davantage, il se situe à la chambre 404 du service psychiatrique.

Et bien… un psy traité dans son propre service, quelle ironie. En tout cas avec ce que je venais d’apprendre, il était quasi certain que j’avais affaire à un type dangereux… Aller voir ce médecin ne ferait que conforter mes idées. Néanmoins, je posai quelques questions supplémentaires à cette femme :

- Est-ce qu’il consomme de la drogue ou de l’alcool régulièrement.

- Jamais ! Et c’est ça le pire… il agit consciemment… c’est un barje… point à la ligne.

Aïe ! Voilà qui me faisait douter de ma théorie… Je rejoignis la chambre où je vis que Fletcher avait été attaché à son lit par mesure de sécurité. Il semblait avoir été placé sous sédatif sans doute pour éviter qu’il ne commette un autre désastre. En effet pendant mon absence, il avait joué avec l’oxygène et c’était amusé à le mettre dans un néon qu’il avait décroché. C’était d’autant plus dangereux qu’il était encore chaud et que, c’est bien connu, l’oxygène s’enflamme très vite…

Dans l’après midi, on devait lui mettre son plâtre, vu qu’il était toujours endormi, je décidai de monter à la psychiatrie pour voir ce fameux docteur Gustav Stein. Je frappais et une voix grave me dit d’entrer. En voyant mon uniforme, l’homme eut un sourire désabusé, il dit :

- Ah ! J’ai oublié de payer mes impôts cette année. Mais je n’irais pas en prison !

- Calmez-vous, je ne suis pas là pour ça. Je voudrais vous parler d’un de vos anciens patients… un certain Alexander Fletcher.

L’homme pâlit et me fixa droit dans les yeux. Il me dit d’une voix sèche :

- Pourquoi donc ?

- Et bien, je l’ai arrêté parce qu’il pourrait mettre la vie d’autres personnes en danger, j’ai besoin d’élément concrets…

- Mon pauvre garçon ! C’est votre supérieur qui vous fait faire ce boulot de fou ! Mon dieu ! Vous ne savez pas à qui vous avez à faire ! Ce type là est… taré ! Tout simplement…

- J’aimerais en savoir davantage sur vos séances… pour mon enquête.

- Je peux vous le dire, de toute façon, au point où j’en suis. J’ai commencé à le voir, lorsqu’il avait dix ans. C’était à la suite d’un empoisonnement violent et grave. Le docteur Sheffield m’avait parlé de son cas à tendance suicidaire et m’avait confié le dossier… C’est une belle connasse celle-là ! Enfin bref, elle s’est débarrassée de lui et il a atterri dans mon bureau. Nous avons discuté… Fletcher avait tout de l’enfant normal à part son comportement. Il n’avait pas eu de violence, ses parents l'aimaient comme il le fallait, il n’y avait pas d’abus sexuels, ni d’attouchements. Je ne savais pas d’où venait de goût du risque. Quoiqu’il en soit, j’avais en face de moi un garçon attachant. C’est quelqu’un de nature curieuse qui s’intéresse aux choses et il est aussi très intelligent. Je pense que c’est de là que venait le problème, lorsqu’il était à l’école ou avec ses parents, il devait avoir l’impression d’être différent et il s’est détaché de ça en devenant très créatif. J’en reste là-dessus… même si je ‘n’ai rien pu faire pour lui. Quoiqu’il en soit, il avait suffit d’un moment d’attention pour qu’il arrache les câbles de mon téléphone, fasse griller mes fleurs et brise une vitre en jouant avec une élastique et une gomme… J’assurais aux parents qu’avec l’âge tout s’arrangerait… mais…

- J’ai pu constater que ça n’a pas été le cas.

- Non… mais nos séances s’avéraient fructueuses. J’étais devenu son confident, je ne sais trop comment. Il me parlait de tout, de sa passion pour le Guinness des Records, de ses pirouettes en skate. Un jour il a voulu essayer de voyager dans l’hôpital avec sa planche… Il a renversé une vieille dame sur son passage et à fait exploser la fontaine à eau en la percutant. Je l'ai vu faire ensuite, il était tout content et a mis ses doigts dans la prise électrique… J’ai eu la frayeur de ma vie. Alors, je lui ai prescrit des médicaments, des calmants pour qu’il soit moins actif. En fait, il s’est passé le contraire. Il pétait la forme ! Si bien qu’il a continué de plus belle. Comment pourrais-je expliquer tout ça… C’est si difficile. Ses parents travaillent désormais à Oxford et il a hérité de la maison. Il est bourré de tics de langage. Il utilise souvent des termes en rapport avec les explosions, du genre « détonnant, explosif » ou alors « top, hop »… Aux dernières nouvelles, il sortait avec une fille nommée Emma.

- Vous savez quelque chose sur elle ?

- Non. A part que c’est une rockeuse et qu’il en est fou amoureux… J’ai l’impression que c’est la seule qui l’assagit.

- Une rockeuse… du genre fille vulgaire, droguée ?

- Oh non ! Il m’a montré des photos d’elle, c’est une fille qui a l’air sage légèrement rebelle. Je trouve étonnant qu’elle soit amoureuse d’un Pop, c’est tout.

- Un Pop ?

- Bah oui, mon garçon, faut vous mettre au parfum ! Les Rocks détestent tous le monde à part eux-mêmes… allez faire écouter de la pop à un rockeur, vous ressortirez les pieds devant. Alexander est un joueur de synthé, dans un groupe de pop music. Après les cascades c’est sa seconde passion !

- Vous disiez qu’il était créatif en allant chez lui j’ai trouvé des objets bizarres. Tous trafiqués et surement volés…

- Volés ??? Certainement pas ! Ce p’tit gars n’a rien d’un voleur ou d’un drogué ! Il est tout ce qu’il y a de plus sympa ! Le seul truc c’est qu’il est très créatif. Vous cherchez dans le vide si vous pensez qu’il recèle ou se pique. Fletcher est un mec taré… mais avec un bon fond.

Ma théorie se brisait en mille morceaux. Plus ça allait et plus je me rendais compte que je n’avais pas grand-chose de crédible contre lui.

- J’ai une dernière question, pourquoi vous êtes ici ?

- Oh, simplement pour ne plus avoir à traiter des cas perdus comme lui, je prends ma retraite !

Sur cette réponse très encourageante, je retournais à la chambre de Fletcher où ce dernier était allongé, toujours sanglé mais les yeux grands ouverts. Il avait un plâtre et lorsqu’il me vit, il dit :

- Vous pourriez me détacher ? Je me demande si le plâtre est un isolant naturel…

Comprenant qu’il voulait faire une folie, je m’assis sans considérer sa requête.

- Écoute… je ne sais pas ce qui vous prend de faire ça mais il va falloir vous arrêter.

- Quand est-ce que je pourrais rentrer chez moi ? J’aimerais vous prendre le gyrophare si vous le voulez bien et faire mon cadeau pour Emma.

- Votre cadeau ?

- Oui, je vais écrire son nom avec plusieurs gyrophares collés et le mettre sur la pelouse de son jardin. Ensuite, je l’allumerais lorsqu’elle arrivera !

Passionné. Voilà le mot qui le définissait. Avais-je vraiment le droit de l’empêcher de vivre sa vie comme il l’entendait ? Stein avait raison, il était attachant. J’eus les résultats de l’analyse, ils étaient négatifs. Tant pis, de toute façon, la garde à vue était terminée. Nous sortîmes de l’hôpital et je le déposai devant chez lui.

- A la prochaine plainte, je serais obligé de vous donne rune amende !

En toute réponse il voulut récupérer les pièces du moteur. Je l’en ai empêché bien entendu. En arrivant au commissariat, le lieutenant m’attendait de pied ferme. Dès qu’il me vit, il m’adressa un véritable savon :

- Où étiez-vous ?

- Et bien, je m’occupais de l’affaire Fletcher, comme vous me l’aviez demandé.

- Sombre crétin ! Les gens de Pop city, ce n’est pas notre rayon… nous avons mieux à faire que nous occuper de ce quartier de dingos…

- Mais vous…

- Non, je connais ce Fletcher ! Je l’ai déjà rencontré et il m’a volé mon gyrophare ! Tant que nous pouvons l’éviter nous le ferons.

J’éprouvais un véritable sentiment d’injustice… Tant de choses pour rien… Je pris alors la décision la plus importante de ma vie. Je pris mon insigne et je le posai sur le bureau…

Depuis, j’ai eu le temps de réfléchir… et maintenant, je partage la chambre du docteur Stein. On joue au scrabble toutes nos après-midi. Officiellement nous sommes là pour une dépression avec envie suicidaire… le tout de façon chronique… Mon assurance paye mes frais et je me contente de la vie dans cet hôpital. Officieusement, j’ai beau avoir 25 ans… je la mérite ma retraite, surtout après avoir passé deux jours avec Fletcher !

Avatar : Penn Badgley

TU VEUX UN NOUVEAU KIT ????

Parce que je suis de plus en plus amoureuse de Penn...

Non sérieusement, c'est TRES bien Msiter Alexander !!! Donc, bah voila, on va continuer à jouer ensemble!!! Et je vais répondre au topic !!!

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