Tartines et Chocolat

HJ: Tartines et Chocolat est le nom d'un parfum! C'est de la pure gourmandise, ce goût de vanille et de pétite de chocolat style celles qu'on trouve dans les brioches ou les moëlleux...bon je raconte ma vie, grand moment de solitude

La jeune fille n'avait pas la moindre idée où il allait l'enmener mais à vrai dire, cela ne la dérangeait pas le moins du monde. Il devait connaître tous les moindre recoins du quartier, quartier qu'elle n'avait pas eût le temps de découvrir en profondeur, la Rédaction du journal lui pompant presque tout son temps. Seul les petits commerces à proximité de sa rue et les marchés aux puces dans lesquels elle adorait fouiner lui étaient familiers. Elle n'était à POPCity que depuis quelques mois après tout...une vraie paumée dans un coin de pays tout à fait inconnu!

La sortie de l'Université fût quelque peu difficile, il fallait passer devant le concièrge. Fidèle à lui-même, Baldwin, déchaussé et pieds sur le comptoir, il souriait en lisant son magazine. Lana avait du mal à se retenir devant quelqu'un d'aussi dégoûtant; non, elle n'était pas prude mais tout avait ses limites. Et franchement, montrer sa satisfaction malsaine ouvertement, c'était définitivement un des premiers lauréats de la liste "Not Fash" de la jeune fille! Môsieur ne se laissait nullement déranger d'ailleurs, pour la simple et bonne raison qu'il n'avait pas remarqué Kévin et Lana, qui attendait impatiemment qu'il leur ouvre la porte d'entrée vérouillée et sécurisée que seul un gros bouton rose fuchia laissait le passage libre.
Ils attendaient depuis dix minutes qu'il se décida enfin à lever le nez de son journal. Mais lorsqu'il reconnût Kévin de part la scène de tout à l'heure, sa grosse fugure tourna au violet:

"Je croyais que tu devais passer chez la directrice, garnement.
-Nous en sortons à l'instant, Mr. Baldwin, répliqua Lana, un peu trop revèche qu'elle ne l'aurait voulu. Mr. Hampton est consigné aux travaux d'utilité publique. Pouvons-nous passer, s'il vous plait?
-Bon ben allez-y alors, bougonna le concièrge, visiblement peu content de l'heureux dénouement de cet épisode. Il assénat un viloent coup de poing sur le bouton et la prorte s'ouvrait sur un strident "Griiiiiiiiip".
Dans le vestibule, Lana se tourna vers Kévin et murmura:
-Promets-moi de bien veillir et de ne pas devenir comme ça!" Bien qu'elle ne se faisait aucun soucis pour lui!

Dehors, il pleuvait. Mais vraiment, pas comme dans la matiné où de fines gouttelettes avaient pavé le chemin de la jeune fille en venant pour son rendez-vous. Lana se maudissait d'avoir négligé le parapluie, soigneusement rangé dans un entonoir près de la porte d'entrée. Les petites maguerites auraient été parfaites pour les accompagner...mais où? Telle était encore la grande surprise. Kévin n'avait toujours pas lâché sa main et l'aider à enjamber les flaques d'eau et les égoûts. Un vrai gentleman! Mais qu'avait-elle fait pour mériter quelqu'un comme lui? Et elle ne trouvait rien d'autre à faire que de rester lovée dans sa paume, le sourir illuminant son visage et on aurait dit deux rayons de soleil, s'obstinant farouchement de briller sous l'averse.

Ils traversèrent un beau petit parc qui, Lana en était persuadée, devait acceuillir beaucoup d'enfants et de couple dans la fleur de l'âge sur ses parterres de fleurs ou encore près du petit lac. Les seuls visiteurs en cette journée pluvieuse restaient les intrépides cannards, pataugeant dans leur marre privée. Une queu-leu-leu de cannetons précédé d'une femelle se ballaidait, la tête bien droite, le corps se ballançant de droite à gauche comme dans la "Dance". Mais Kévin n'était pas masoschiste et ce n'était pas à la petite céfétéria située sous les grands arbres d'où dégoulinait l'eau et qui, manifestement, avait ouvert, qu'il enmenait sa petite amie. Ils continuèrent leur marche à pas pressé, l'humiditité s'étant emplifiée, pour finalement sortir de cette marre de verdure et, il fallait bien l'admettre, de boue.

Après le parc, on débouchait sur une grande esplanade de plusieurs hectars où, à l'extrême droite, se dressait une minuscule petite cabine en métal. Lana ne comprenait pas ce que ce coin perdu faisait dans ce quartier puis compris enfin: c'était un Drive In, ces cinémas en plein air des années soixantes! Elle n'en revenait pas, mais lorsqu'elle apperçu le grand écran protégé par du plastique, la jeune fille avait les yeux qui brillaient. Elle avait bien fait de venir s'installer ici. Et dire qu'elle n'en avait encore rien vu auparavant!
Finalement, les deux amoureux débouchèrent sur une rue piètone. Sur un écriteau vert pomme, Lana lût "Food Street". Un sourir se peignait sur ses lèvres. Au moins, on appelait un chat un chat ici. Les restaurants pulullaient de part et d'autre de l'espace pavé et tout y était: des pubs aux fast foods, des bars branchés aux établissement chics. Mais ce ne fût ni dans l'un ni dan l'autre que Kévin invita Lana à entrer en lui tenant galament la porte.

C'était un Salon de Thé. Tout migon, en plus! A mi chemin entre le style victorien et "Rosie's" à New York, "Chez Angelina" respirait la chaleur et la bonne humeur. La couleur prédominante était le rose, des petites tables dressées de nappelettes de dentelles et des banquettes à arabesques d'un siècle révolu attendaient les clients entre coussins moëlleux et petits vases de fleurs et Lana reconnût un bouquet de marguerites. Ces fleurs préférées!

Un femme d'une quarantaine d'année et bien proportinnée s'avançait déjà vers les deux jeunes gens et leurs retirait leurs vestes. "Une table pour deux, mes enfants?" et en accrochant leurs manteaux sur deux petits crochets de nacre, elle les installa près d'une des fenêtres au demi-rideaux qui donnaient directement sur la rue, mais qui laissait assez d'intimité à ceux qui occupaient la place. C'était justement la place avec les marguerites!

Lana pris place en face de Kévin et regardait avec émerveillement le dehors qui, même sous la pluie, gardait tout le charme qui l'avait conquise lorsqu'elle avait acheté sa petite maison, Butterfly Street 2. Mettant son menton dans sa main, la jeune fille reporta son attention vers le jeune homme et lui souriait de tout son coeur.

"Tu vien de m'offrir la plus belle visite du quartier, Kévin! Je n'ai presque jamais le temps de faire un tour ici...Je ne suis pas déçue de m'être installée ici! It's so fash!"

Pour le coup, Lana eût voulu que cette rencontre ou plutôt, (appelons les choses telles qu'elles le sont) ce premier rendez-vous fût une merveille de simplicité. Elle n'aimait pas les hommes qui cherchaient à impressionner leurs femmes pour bien leur faire comprendre que leur virilité faisait le poids par rapport aux qualités qu'ils ne faisaient qu'avancer. Personne ne serait étonné, d'ailleurs, en apprenant que la jeune fille n'aimait ni les rapports de forces, ni les grands jeux. Et les prestations de Kévin, si prestations compte tenu de tous ses éfforts, de ces douceurs et affections en était l'éxacte qualification, la ravissaient plus que toute autre choses. Aussi, elle ne pût s'empêcher de rougir de confusion, alors qu'il disait d'une voix si attachante:

Lana, je dois te dire que je suis heureux de venir ici avec toi. Et je souhaite vraiment que ça te plaise. Excuse-moi déjà d'avoir pressé le pas, je ne voulais pas que tu sois mouillée par ma faute.

-Et je trouve ça extrêmement gentil de ta part...fit-elle en détournant le regard, afin de cacher sans grand résutat, ses pomettes saillantes sous l'effet de la chaleur qui les empourprait.Il lui fallût quelques minutes avant de pouvoir le regarder en face et apprécier de nouveau le charme qui en émanait malgrès lui, et dont il ne semblait pas encore déceller tous les atouts. Laissant une de ses paumes lovée contre la sienne, Kévin l'ayant tout naturellement prise, Lana lui adressa son sourir le plus éclatant de ses vingt ans, tandis que sa main libre se promenait sur les contours lissent de la petite nappe de soie rose pâle. J'aime beaucoup cet endroit, finit-elle par murmurer en agrémentant ses paroles d'un coup d'oeuil circulaire. C'est tellement plus personnel que les grands restaurants ou les bars branchés. Tu viens ici souvent?"

La réponse à cette question devait manifestement attendre. Lana n'avait pas pris le soin de consulter la carte que la serveuse, sourir commerçant quoique fort sympathique des femmes de petits coins privés qui ne devait pas voir moins d'une cinquantaine de couples comme celui que formait les deux jeunes gens, leur avait apporté. Elle ne voulait que faire confiance au jeune homme, ce dernier s'y connaissant bien mieux qu'elle dans le coin. Cependant, alors qu'il déposait le fin carton blanc sur la table, il reversa le sel qui se déversa aussitôt sur la table proprette. Instinctivement, Lana avait retiré sa main de celle de Kévin, sortie brutalement de son idylle amoureuse. Un petit sourir aux lèvres, elle regardait les dégats, cependant qu'une petite voix murmurait déjà:

Désolé

-Désolé? Mais de quoi? Ca porte bonheur!
Et ramassant quelques grains dans la paume de sa main, elle pris une pincée sur son indexe et en lècha le bout. Un frisson parcourue le corps de la jeune fille, dont le palêt était plus habitué aux doucers fondantes qu'aux aigretés mordantes. Pourtant, c'est avec malice qu'elle retorqua:

C'est bizarre...le sel en est presque sucré, c'est bon signe, non?

Kévin s'était déjà empressé de receuillir le sel de la même manière, sans pour autant y goûter et, comme arrivée d'un coup de baguette magique, la patronne se présentait à ses côtés, cendrier à la main, indiquant qu'il pouvait y déposer le reste d'une petite- mais si choux!- maladresse.
Cette dernière repartie, Kévin repris la carte en main et énuméra:

Tu voudrais quoi ? Si je peux te conseiller, tu devrais goûter leurs tartines-maison... Ils y mettent un chocolat exquis dessus. Et avec ils te servent une crème légère... quand tu trempes la tartine dans la crème, c'est comme si tu buvais un chocolat viennois mais en meilleur.

Oh non! Elle avait oublié de lui en parler! Lana se traîtait de sotte, bien consciente que son allergie n'était pas des plus commune et, dans un certain sens, bien dommage pour quelqu'un qui aimait les doueurs et désserts. Mais enfin, elle n'allait pas faire semblant de se réjouir, sachant bien ce que provoquait chez elle ce genre d'aliment.
Toussotant légèrement, elle commença, mal assurée.

Hum...avant que nous alions plus loins je...Je voudrais te dire que c'est un peu compliqué...Elle fermait les yeux sous ses stupidités, cherchant comment lui apprendre la nouvelle sans le vexé; après tout, il s'était donné tant de mal pour lui faire plaisir, elle n'allait pas tout gâcher!
Ca a l'air très bon mais...en fait...je...bon tu vas me prendre pour une folle et probablement pour quelqu'un de très malpolie mais je me dois de refuser...Non pas que je refuse ce que tu me proposes...enfin si, dans un certain sens c'est précisément ce que je fais, qu'elle idiote je fais!...Hem...Je ne peux pas...le chocolat...c'est pas un problème de régime ou quoi...quoique, le médecin disait...enfin bon, concrètement: je suis allergique au chocolat.

La dernière phrase avait été peiniblement extraite de sa bouche, alors que la désolation se peignait visiblement sous les traits angéliques. Faites qu'il ne lui en veule pas!!

HJ: Pas du tout, c'est super mignon!!! Et pardon du retard aussi!!

Comment pouvait-il lui en vouloir ? Il n'arrivait pas détacher son attention de ses lèvres qui, visiblement embrouillées, ne savaient plus comment dire les choses. Il aurait fallu qu'on lui assène une gifle pour qu'il détache son regard et qu'il comprenne ce que lui expliquait sa petite-amie, vù que ce titre lui revenait de plein droit. Allergique au chocolat... il se passa un instant de latence durant lequel Kévin arriva à la conclusion qu'elle était encore plus belle qu'il ne l'avait imaginé. Ses yeux pétillaient d'un charme divin et elle avait un sourire... Sans compter ses pomettes... rouges ? Mais pourquoi donc ? Et c'est alors que tout se fit clair dans sa tête. Elle ne pouvait pas manger de chocolat !!! Ni en boire d'ailleurs.

- Oh... je... euh... pardon, j'étais un peu ailleurs... Mais tu sais, ce n'est pas grave, nous pouvons commander autre chose. Ce que tu voudras !

Le ton était compréhesnif il voulait rassurer Lana qui visiblement avait eu peur de le vexer. On ne vexait pas Kévin comme ça, aussi facilement. Il fallait être vraiment très méchant ou alors très bête, genre Ethan. En même temps il ne pouvait pas savoir que le cacao déclenchait chez elle des crises d'urtiquaires et surement bien pire. Kevin se souvenait de son allergie à lui, les piqûres d'araignées... Un beau matin, il s'était levé avec une étrange sensation de manque d'air. Un bestiole à huit pattes l'avait piquée au niveau de l'épaule. Il avait enflé comme une pastèque et n'avait pas eu d'autre choix que de faire venir le médecin. C'est que il avait tellement eu une réaction forte, qu'une crise d'asthme s'était provoquée.

- J'en profite aussi... je suis allergique aux araignées... alors si tu en as peur... euh... je pourrais pas tellement t'aider... je me suis promis de plus approcher ces bestioles, jusqu'à la fin de ma vie. Tu sais, il y a aussi du thé à différents parfums. Ils en font à la rose... c'est vraiment très bon. J'en ai gouté une fois, quand je suis venu avec mes parents... En fait, ils viennent ici pour fêter leur anniversaire de mariage. Il y a trois ans, ils m'ont pris avec eux et c'est comme ça que j'ai découvert l'endroit. De temps en temps, quand je suis seul, je viens pour boire un petit quelquechose et je reste un peu, je lis ou alors je réfléchis... C'est vraiment un endroit tranquille. J'y suis un peu à l'abri d'Ethan... Mais, je me rends compte aujourd'hui que je préfère être ici avec toi, plutôt que sans...

Il rougit... Il préférait ça cent fois ! Mais, bon, il était timide, tout ça c'était nouveau pour lui. Il fut d'ailleurs surpris de parler autant... Il baissa un peu le regard, le temps que ses joues redeviennent normales. Et il reprit la main de Lana. C'était la première fois qu'il se sentait bien dans sa tête. Par contre, son coeur battait à tout rompre et il était impossible pour lui de se calmer. Cette fille là, il en avait révé depuis qu'il l'avait rencontrée. Il s'attendait à ce qu'elle le jette, qu'elle lui fasse comprendre qu'il était toujours aussi archinul. Au lieu de ça, elle paraissait chaque seconde qui passait vouloir rester un peu plus. C'était très déroutant ! D'habitude il se faisait rejeter en quelques minutes.

Peut-être était-il trop gentil ou trop ringard... C'est vrai, quelqu'un qui aime les salons de thé où ses parents faisaient leur anniversaire de mariage avait aussitôt une étiquette de pauvre paumé totalement bidon... en fait, il était probablement romantique mais dans un quartier comme POP, il fallait s'affirmer et avoir un genre musical préféré, pour lequel on était prêt à mourir. Alors, son petit côté fleur bleue ne lui servait strictement à rien. Enfin si, il plaisait à Lana. Il regarda la jeune fille dans les yeux et lui demanda, en lui tendant la carte :

- Non, c'est archinul, vraiment désolé... Tiens... regarde ce qu'il te plairait de prendre. Euh... dis... tu... tu habites loin ?

Il l'avait regardée avec tant d'insitance qu'elle en était devenue encore plus gênée que ne le voulaient les circonstances. Persuadée qu'elle avait commis une des plus belles bourdes de toute sa vie et qu'il faudrait faire preuve de beaucoup plus de tacte à l'avenir, Lana cherchait désespérément à trouver une tournure qu'elle voulait moins agressive ou plus rieuse, afin de détendre ce qu'elle croyait être un silence vexé de l'homme qu'elle avait attendu depuis si longtemps, et qu'elle ne voulait perdre pour rien au monde pour une histoire de chocolat! Aussi, elle sentit ses joues rossir d'avantage tandis qu'elle travaillait ses paumes l'une contre l'autre d'un geste nerveux.

Un petit moment d'éternité se passa ainsi, sans que ni lui ni elle ne fassent quoi que se soit pour reprendre le ton amoureux de leur roucoulement romantique. Finalement, Kévin semblait revenir à lui, sans doute une fois avoir déglutit le choc de la nouvelle. Sa petite amie ne mangeait, ne buvait, ne pouvait même sentir la douce odeur sucrée qui se fait plus ennivrante à mesure que le morceau fondant s'approche de la bouche. Mais comment allaient-ils passer leurs Saint-Valentins? Au vinaigre peut-être? Une vision d'horreur emplit les pensées de la jeune fille, lui montrant un Kévin hors de lui et la quittant sur le champ. Non, non, non! S'il fallait passer par le chocolat alors...Elle frémissait déjà à la pensée des effets secondaires lorsque...

Oh... je... euh... pardon, j'étais un peu ailleurs... Mais tu sais, ce n'est pas grave, nous pouvons commander autre chose. Ce que tu voudras !

Lana, ibernée de cauchemards, releva la tête si brusquement qu'elle en fit trembler la table. Plaquant une main fine sur sa bouche, dont le majeur ne faisait qu'éffleurer la lèvre supérieure, elle réalisa avec peine que tout compte fait, il ne lui en voulait pas le moins du monde. Grands ouverts, ses prunelles dévisageaient avec pus d'incrédulité que ne le souhaitait la politesse très brittish enseignée par son dady la première personne qui ne la prenait pas pour complètement folle et inhumaine à cause de son petit problème sucré. Puis, une immense chaleur de gratitude la coiffa toute entière et la libéra d'un tel poids qu'elle ne pû que sourir, de toutes ses dents, cependant que les deux noisettes visuelles luisaient comme du caramel fondu.

Les araignées? Elle n'avait suivit qu'avec peine le réçit qui suivait sa libération intérieure et eût l'impression de devenir comlètement débile. Le ton de sa voix était légèrement trop aigüe, ce qui la fît rougir de nouveau et détourner la tête. Voilà qu'elle oubliait même de quoi il parlait! Tête de côté, elle fixait avec insistance le côté de la nappe qui semblait avoir pris une importance capitale dans sa vie. Je ne les aime pas spécialement non plus...mais pas d'allergies, non. Seules les personnes normales sont allergiques aux insectes et moi, à la chose la plus merveilleuse qui soit: le chocolat...Le monde est injuste parfois!

Dire qu'elle ne disait pas cela pour plaisanter en plus! Les New-Yorkais de sa classe de Terminale s'étaient souvent moqués d'elle parce qu'elle ne mangeait jamais de douceurs. Les mauvais souvenirs liés aux fondants et autres pralinés ne se comptaient plus et elle commençait sérieusement à songer au vaccin...si toute fois quelque brave scientifiques s'étaient attelés à la tâche de son malheur. Mieux valait continuer à rêver et rester handycapée toute sa vie.
Elle rejeta ses beaux cheveux bruns en arrière et offrit à un Kévin qu'elle adorait de plus en plus suite à sa qualité bonus un rire éclatant. Pas d'araignées et pas de chocolat...je crois que notre vie sera belle sans ces deux petites choses, ne crois-tu pas? ... J'aime beaucoup le thé, surtout le Chine. Je ne t'ai jamais dit que je collectionnais les thés du monde? Bien sûr que non....elle ne l'avait retrouvé que ce matin!

Elle étudia la carte, tout en se laissant prendre la main. Comme c'était bon et doux de se retrouver ainsi! Et dire que Mr. et Mrs. Hampton fêtaient leurs anniversaires de mariage ici!...Elle aussi aurait bien aimé voir ses parents plus souvent mais ça...

Je crois que je vais me laisser tenter par la rose alors! Et...Où j'habite? La dernière question de Kévin la décontenança. Mais...dans la même rue que toi! Au 2! Nous sommes, à quelques numéros près voisins!!

En fait, il avait mal tourné sa question. Son esprit était un peu engourdi, dans ce genre de moment... Et puis Lana était si étonnée qu'il sentit nul. Bien sûr qu'il savait où elle habitait ! Ce n'était pas un secret, ils étaient voisins presque voisins. Lui logeait au 13, chez ses parents et elle au 2 de Pop Street. Il l'avait suivie de nombreuses fois en se disant qu'un jour peut-être il pourraient être amis... enfin si elle le remarquait parce que lui alors, il était de loin le gars le plus timide de Londres. Il se sentait un peu pervers d'ailleurs de l'avoir pistée jusqu'à chez elle. Bon, il ne l'approchait jamais à plus de dix mètres, grand minimum. Il se sentit mal à l'idée de lui mentir et il choisit donc d'être honnête avec elle, sur un ton qui n'en était pas moins incertain et très peu à l'aise :

- Euh... désolé pour cette question archinulle... en fait, j'avais pensé à autre chose... Mais je vais être honnête avec toi, je savais déjà où tu habitais... parce que... parce qu'avant qu'on se rencontre... et bien je... je te trouvais très belle et très sympa aussi de loin... de près aussi, maintenant qu'on se parle et qu'on apprend à se connaître ! Mais, j'en reviens à mon aveu... je m'étais dit qu'un jour, je pourrais te aprler, faire connaissance avec toi et donc, je t'ai suivi quelquefois, même si je n'ai rien fait. Mais ce n'était pas pervers...

Il avait si peur qu'elle le prenne mal. C'est vrai, suivre quelqu'un à son insu était loin de plaire à tout le monde. Mais Kévin ne voulait pas faire de mystère. C'était déjà ce qu'il éprouvait pour elle avant leur si belle rencontre. Il avait maintes fois essayé de l'aborder mais soit elle était avec des amies, soit lui se bloquait ou faisait un bétise comme bousculer quelqu'un... Il se disait qu'un jour, peut-être il pourrait lui demander, mais bon, il ne faisait pas trop d'illusions, d'ici quelques jours elle aurait quelqu'un à son bras, beaucoup plus beau et plus intelligent que Hampton. Mais au final, c'était lui qui avait trouvé une place dans son coeur. Avait-il gaché cette chance en étant honnête avec elle ? Pas sûr mais probable...

Le silence était en quelque sorte devenu pesant et Kévin en savait pas s'il devait le prendre bien ou mal. En fait, il se rendait compte que le sujet principal n'était pas encore abordé... Il n'avait pas reposé sa question pour qu'elle ressemble à l'arrière plan de ses pensées. Il avait toujours sa main sur la sienne et il reprit de la même voix un peu embarassée de tout à l'heure :

- Ma question au départ était censé être tout autre chose, j'avais l'esprit vraiment ailleurs, pardonne-moi. En fait, je voulais savoir où tu habitais avant, parce que si je me souviens bien, tu as emménagé ici il y a quelques années. Avant que l'on se voit pour la première fois... quand Ethan... enfin juste quelques mois précédant cet épisode... Si je te pose la question c'est que je suis à la fois honteux de t'avoir suivie... et que je te trouve très cultivée... pour quelqu'un qui collectionne les thés du monde, tu dois être très renseignée sur le sujet. Et puis, je me demandais comment tu faisais pour être si douée en cours. Tes parents doivent être sacrément fiers de toi.

En passant par la Lorraine avec ses sabots ! [XD] Sans s'en rendre compte, Kévin avait touché un point très sensible et s'il avait pu se douter des relation tendues que Lana entretenait avec ses parents, il n'aurait jamais fait allusion à ce sujet, au contraire, il se serait débrouillé pour l'éviter le plus longtemps possible. Le comble c'était peut-être qu'il la regardait avec un petit sourire, pensant que ces compliments allaient lui faire plaisir, ce qui risquait d'être le cas. Mais, une corde sensible avait été touchée et sans qu'il le sache, il avait peut-être bouleversé sa petite amie... de façon totalement involontaire...

Peiut-être avait-elle été un peu trop sonné ppur s'appercevoir du ton qu'elle avait pris...mais à présent, elle en mesurait toute l'envergure!
Lana avait l'impression que son "Nous sommes à quelques numéros près voisins!!" résonnait encore dans le Café, que les gouttes d'eau de pluie avait cessé lse s'abattre bruyammant contre les vitres aux ridaux de dentelles, exprès pour que sa quasi hystérie ne puisse s'entendre d'avantage encore. Elle sentait qu'elle devenait toute rouge et chercha à dissimuler sa hote sous un nuage de boucles brunes, une main en demi poing cherchant à vérouiller cette bouche qui parlait plus qu'elle ne le voulait.

Quelle idiote! Kévin était bel et bien tombé sur une pauvre gourde qui pour chaque petit détail romantique - et encore, est-ce romantique d'être voisins à 11 numéros d'écart? - se retenait de ne pas sauter au plafond! Elle, Lana, qui d'ordinaire était si calme et réservée!!

"Euh...désolé pour cette question archinulle...
Archinulle! Tant de pesonnes avait trouvé ce tic de language débile, ringuard et démodé mais elle le trouvait so fash! Il fallait absolument qu'elle l'enregistre pour mettre ce "archinnul" en sonnerie chaque fois qu'il l'appelerait! Quoique...c'était peut-être un peu trop le genre de la fille complètement accro à son petit-copain et les gens au journal finieraient par se poser des questions alors...pas de sonnerie, mais l'enregistre? ... Absolument!
...si douée en cours. Tes parents doivent être sacrément fiers de toi!"

Malheureusement non. Ils n'en avaient rien à faire, mais alors RIEN. Le problème était que depuis que la jeune fille s'était installée à POP, plus aucun membre de sa famille ne dègnait lui adresser la parole, lui passer un coup de fil. Chacun déchirait soigneusement ses articles et les jettait au feu de la cheminée - on économisait du bois et on se débarassait de choses inutiles en un, pratique non? - et elle était sans nouvelle de tous les Midwest depuis trois bons mois maintenant. Aussi, l'allusion de Kévin fit quelque peu mal...
Cependant et tout en lui offrant un beau sourir, Lana se racla la gorge et lâcha la deuxième bombe de leur rendez-vous:

"Disons que pour mes parents, je suis pratiquement morte. Depuis que j'ai déménagé ici, ils ne veulent plus avoir affaire à moi. Alors je gage que leur fièreté à quelque peu diminué!"

Ses dernières paroles avaient été prononcée de façon très légère...Kévin comprendrait sûrement que le sujet était à éviter!

"Oui je collectionne les Thés! J'ai beaucoup voyagé quand j'étais
petite et j'ai encore aujourd'hui le goût de la découverte. Voyager à
travers les saveurs des cinq continents, je trouve que c'est original
et tellement plus économe! Je..je te montrerais ma collection si tu
veux" ajouta-t-elle timidement, sentant à nouveau une teinte poupre sur ses joues.

HJ: JE SUIS VRAIMENT DESOLEE POUR CET IMMENSE RETARD MAIS JE SUIS EN TRAIN DE FAIRE UN TRI DANS MES ROLES...ET JE NE POUVAIS ME RESOUDRE A PERDRE CELUI-LA? JE L'AIME TROP. ENCORE PARDON ET A BIENTOT!!!!!

Le teint de Kévin passa au rouge pivoine. Il était si perturbée à cet instant qu’il ne savait plus où se mettre… La situation entre Lana et ses parents était au point le plus bas et il ne voulait pas la perturber davantage. Il écouta sa remarque légère sur les Thés… Non, décidément il n’arrivait pas à comprendre comment une fille aussi gentille et belle qu’elle pouvait traîner avec un paumé archinul et stupide comme lui. Il avait l’impression d’avoir mal pour elle… Se faire rejeter par ses parents pour un simple choix d’adresse, c’était blessant et très triste… Il aurait tout fait pour que ça ne ce soit pas produit. Mais en y réfléchissant il n’y pouvait pas grand-chose malheureusement. Quoique… si elle le souhaitait elle pouvait adopter ses parents à lui à mi-temps ! Après tout vu qu’il était fils unique, sa mère lui fournissait un trop plein de protection et d’attention… C’était l’enfer chez lui quand il faisait un truc de jeune quoi… Si la belle Midwest occupait ses géniteurs pendant la moitié de la journée, il pourrait enfin écouter ce CD de Nirvana qu’il cachait sous son matelas. Bref ! Pour l’instant la question n’était pas là ! Lana avait changé de sujet et Kévin se répandit en excuses sincères :

- Je suis vraiment désolé… je ne voulais pas parler d’un sujet sensible… je ne savais pas, je suis vraiment, mais vraiment archinul… pardon…

Et oui, on ne change pas une équipe qui gagne ! Ou perd… si vous préférez mais voilà, ça me ruine mon proverbe… [XD] Kevin, ses « pardon », « je suis désolé » et « archinul » constituait sans doute la plus belle équipe de football de tout Pop City… en général ils ne marquaient aucun but mais en prenait… de la part de l’équipe d’Ethan. Pff… j’en viens à des métaphores pourries… quoiqu’il en soit le paumé de service n’avait pas confiance en lui et il avait peur de tout ruiner avec la seule fille de sa vie. Il avait eu le béguin pour elle dès qu’il l’avait vu. Et pour tout dire, c’était surement la plus belle chose qui lui soit arrivée. Lana faisait rayonner son quotidien qui n’était pas des plus agréables. Il poursuivit non sans un regard fuyant et des joues écarlates :

- Tu sais, c’est bien de collectionner le thé. C’est vrai que ça peut faire voyager pour pas très cher… D’autre collectionnent les timbres. Mon père récupérait les calendriers des associations locales pour les posters qu’il y avait dedans. J’en ai gardé un dans ma chambre, il représente un bateau sur la Seine… tu vas peut-être me trouver archinul, encore… mais quand je le vois, je ne sais pas pourquoi je pense à toi… il ya un homme sur le pont qui tient par la main une femme. Ce n’est pas du grand art mais quand je le regarde, je nous vois nous… Lana, j’ai attendu si longtemps en pensant que tu étais trop bien pour moi. Ce n’est pas faux et je n’arrive pas à croire que tu sois si près… J’ai l’impression d’y être sur ce bateau, avec toi et il n’y a que le bruit de l’eau pour nous accompagner et la chaleur du soleil.

Il tira légèrement sur la main de Lana pour la faire s’approcher et déposa sur ses lèvres un baiser tendre qui dura quelques secondes mais qui eut un effet immédiat. Ses joues qui avaient retrouvé une couleur normale redevinrent rouges et il sentit des bouffées de chaleur lui monter à la figure. La situation lui avait fait pousser des ailes et il se rendait compte, qu’il avait peut-être été un peu fort. A nouveau, il perdit tous ses moyens et balbutia :

- Je… je… pardon… je voulais t’embrasser… pas… euh…

Il préféra se taire, se plonger dans un silence gênant où la seule façon de faire les choses correctement serait d’attendre qu’elle change de sujet ou au contraire qu’elle choisisse de le mettre un peu plus en confiance. Quoiqu’il en soit, Kevin aurait pu faire jalouser la propriétaire du restaurant qui possédait chez elle des rideaux en velours couleur pourpre. Le jeune paumé aurait donné cher pour se faire tout petit. En même temps, Lana était la fille de ses rêves, de sa vie toute entière ! Et en plus c’est la première fille avec qui il sortait. Il avait peut-être l’âme romantique et un fond très gentil mais restait à savoir si la belle Midwest n’aillait pas se lasser de son manque désespérant de confiance en lui… L’avenir nous le dira !

[HJ : Je ne te cache pas que ça a été laborieux pour retrouver mon inspi mais j'y suis arrivé ! Ouf ! En tout cas, bon retour, ma Lana d'amour ]